ECAUSAI

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Le projet ECAUSAI « ECologisation et AUtonomisation des Systèmes Alimentaires Insulaires » En synergie avec le projet TAATI, le LRDE accueille depuis début mars Valentin RUSSEIL (valentin.russeil@inrae.fr) dans le cadre de son post – doc et pour une durée de 5 mois

La mondialisation des échanges, les contraintes structurelles (démographie, foncier, ressources) et l’hégémonie économique d’autres secteurs d’activité (notamment le tourisme) ont conduit à une forte spécialisation agricole de certains territoires français, notamment insulaires, au détriment d’une offre alimentaire locale, diversifiée et agroécologique. Porté par l’INRAE et le CIRAD et financé par la Région Occitanie dans le cadre du défi clé OCTAAVE, le projet ECAUSAI s’intéresse à ce qui freine ou favorise la double transition vers l’autonomie alimentaire et l’agroécologie des « systèmes alimentaires territorialisés » (Lamine, 2014) dans plusieurs de ces territoires. L’autonomisation alimentaire, d’une part, correspond à la recherche d’un équilibre sur un « continuum » entre la dépendance complète au marché d’un côté et l’autarcie de l’autre (Clapp, 2016) ce qui comprend des dimensions variées, non seulement la disponibilité en aliments locaux, mais aussi leur accessibilité économique, l’origine des intrants, etc. L’écologisation, d’autre part, est entendue comme une transition vers une agroécologie à l’échelle du système alimentaire selon Francis et al. (2003).

La question de recherche : Comment opérer une synergie entre autonomisation et écologisation à l’échelle de systèmes alimentaires insulaires ?

Les objets d’études :

Trois systèmes alimentaires territorialisés : 2 insulaires (La Réunion et la Corse) ainsi que celui de la métropole de Toulouse. Chaque système est analysé comme une somme de réseaux d’approvisionnements alimentaires associant producteurs, transformateurs, distributeurs et prescripteurs (administration, conseil) constituant autant « d’agencements marchands » en « coexistence » (Forney, 2021). Ces différents réseaux promeuvent une diversité de « chemins de transition » (Wigboldus et al., 2021) vers une transition écologisation-autonomisation de leur territoire.

L’hypothèse

Expliciter et évaluer comment les différents chemins d’écologisation-autonomisation promus par les agencements marchands contribuent à opérationnaliser cette double transition en identifiant des leviers disponibles, des initiatives à soutenir et des verrous à lever.

Objectifs :

  1. Objectiver les chemins de transition promus par les acteurs locaux en termes d’écologisation et d’autonomisation du système alimentaire.
  2. Expliciter les asymétries de pouvoir et les verrouillages socio-techniques qui déterminent les chemins de transition favorisés, leur degré de coexistence ou au contraire leur mise en concurrence.
  3. Identifier des leviers d’actions efficaces pour les collectivités désireuses d’encourager l’autonomisation-écologisation de leur système alimentaire.

Voir aussi

Défi clé OCTAAVE